Le nouveau complexe scolaire, remplaçant l’école construite dans les années 70 et démolie du fait de son état d’obsolescence,  exploite le terrain dans sa longueur et profite de la pente pour qualifier différents espaces extérieurs, les séparant naturellement tout en les reliant et en les connectant aux différents accès. 

Les deux programmes, enseignement et sport, sont joints dans une volumétrie unique, adossée à la pente. En plan, la forme en lignes brisées répond au mouvement de la topographie. En élévation, la dissemblance des hauteurs affirme la contiguïté des deux programmes. A l’image des grosses maisons du village, l’école se décline en hauteur, alors que la salle polyvalente reste basse. La distinction volumétrique permet l’intégration d’une structure publique de grande échelle dans un tissu villageois dense, composé de petites unités. Les vues sur le village et à contrario les vues sur le paysage depuis le village sont sauvegardées. 

La salle de sport, équipée d’une scène, s’ouvre sur la place inférieure. 

L’école, tout en étant connectée à la salle de sport, s’ouvre sur le préau supérieur en lien avec l’école des années 30, transformée en bâtiment intergénérationnel.

La matérialisation de la nouvelle école s’inspire des anciennes maisons villageoises, en maçonnerie crépie et toiture en métal ardoisé. Comme réponse contemporaine,  le béton apparent  a été retenu pour la réalisation de la façade, mais aussi pour la stucture intérieure du bâtiment.

Afin de renforcer l’accrochage à l’identité du lieu, la pierre issue de la carrière de Salvan, de teinte vert émeraude, est intégrée à la composition du béton sablé des façades, le sablage révélant la couleur de l’agrégat. La pierre de Salvan revêt le sol des distributions. Associée aux revêtements des parois et plafonds en panneaux d’arolle, elle confère au bâtiment un caractère d’école de montagne.